mercredi 24 juin 2009

Personnalités originaires de l'actuel M'daourouch


Tahar OUETTAR
IL se situe parmi les figures littéraires incontestables sur la scène artistique en Algérie. Il est né à Sedrata un petit village dans l’est algérien, écoutant le parler de cette période « Je suis né dans un douar de la compagne, d'une famille qui comptait quatre garçons, mon père en a mis deux à l'école de langue française, deux à l'école en langue arabe. J'ai vécu dans la pureté, de l'existence, nourri du spectacle des collines sur lesquelles tombait le crépuscule, jouant de la flûte derrière les brebis et les oies. J'ai été témoin de l’herbisme. Ma mère accouchant toute seule, ma mère encore montant la garde la nuit sur le toit. J’ai saisi le sérieux de la nature et des hommes qui m’entouraient. Dans le coran que j’apprenais par cœur, j’ai reconnu l’éloquence et la beauté. Ceci se passait avant la Révolution ; depuis d’autres facteurs sont venus enrichir ma personnalité ».


Il s’installe après à M'daourouch , où il a vécu la meilleur période de son parcours. « Là, il a découvert une autre société, des vêtements et une langue étranges et une autre façon de vivre. Il se mit à méditer tout en apprenant ou en enseignant le saint Coran ». Il rejoint après l'école de l'association des Ulémas qui a ouvert en 1950, il se distingue parmi les meilleurs élèves. « Après l’école de M'daourouch, les études le conduisant successivement à l’Institut Ben Badis Constantine puis à la Zitouna de Tunis (début 1954) » Durant les années 50, il adhère au socialisme, en lisant les récits épiques.

Il commence à publier dans les journaux vers 1955. Depuis 1989 il préside L’Association Culturelle « ALJAHIDHIYA ». Il a beaucoup parlé de la région de son enfance dans ses œuvres. Parmi ses dernières publications ; Le Saint TAHAR Regagne Son Sanctuaire et Le Printemps Bleu.

M'daourouch. (2009, juin 23). Wikipédia, l'encyclopédie libre. Page consultée le 15:44, juin 24, 2009.
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FARAH Mamaar




NOM : FARAH - PRENOM : MAAMAR

DATE DE NAISSANCE : 24 Octobre 1950
LIEU DE NAISSANCE : M’daourouch, Algérie

ITINERAIRE : Entre au quotidien de l’Est algérien (AN NASR) en 1970 – Journaliste stagiaire durant 2 années. Rejoint la rédaction d’El Moudjahid en 1972 – Journaliste professionnel, commentateur, reporter, grand reporter et éditorialiste. En 1984, rédacteur en chef adjoint. En 1985, prépare et lance, en tant que directeur de la rédaction, le quotidien du soir, « HORIZONS ». Tirage en 1987 : 350.000 exemplaires. A la faveur des réformes de 1990, lance, avec quatre confrères, le premier quotidien indépendant (LE SOIR D’ALGERIE) et devient le premier directeur de la rédaction de ce journal. Quitte les rédactions en 2003, mais anime toujours une chronique hebdomadaire et un billet quotidien dans « Le Soir d’Algérie »

PUBLICATIONS :

- Les mots du jeudi, recueil de chroniques tome 1 (juin 2004)

- Bassamet, recueil de chroniques en arabe (juin 2004)

- Les mots du jeudi, recueil de chroniques tome 2 (juillet 2005)

- Les sirènes de Cap Rosa, roman (Octobre 2005)

- Soleils d’hiver, nouvelles (Novembre 2005)

- Express de nuit, carnets de voyage (Juillet 2007)

- Le rêve sarde, roman

(Juillet 2007)

300 Pause café, recueil de billets (Août 2008)

E-mail : farahmaamat@ymail.com

Principaux Ouvrages

LES SIRENES DE CAP ROSA

A l’origine scénario d’un téléfilm refusé par la télévision algérienne (1985) pour des raisons aussi absurdes que futiles, « Les sirènes de Cap Rosa » est un voyage dans l’Algérie « révolutionnaire » des années soixante-dix avec, pour cadre, la région verte et pittoresque d’El Kala, pays des lacs et région la plus humide d’Algérie. C’est l’histoire d’un amour impossible bercé par la brise méditerranéenne. C’est l’histoire d’une amitié entre deux jeunes aux idées divergentes. C’est l’histoire d’un rêve utopiste brisé… Au bout, la désillusion et la terrible descente aux enfers et une seule certitude : plus rien ne sera comme avant…

LE REVE SARDE

Depuis quelque temps, les jeunes algériens sont de plus en plus nombreux à partir dans des barques de fortune vers la Sardaigne, à la recherche du paradis promis. En arrivant sur cette plage du bout du monde, après avoir quitté la Capitale et une vie jusque-là stable, bien que perturbée par un emprisonnement injuste, Karim, presque la soixantaine, ne se doute pas qu’il va connaître la « harga » (tentative d’émigration clandestine) avec six jeunes aux destins divers.

Sur cette plage, il connaîtra l’amour et un début de troubles psychologiques qui lui font subir un va-et-vient incessant entre le rêve et la réalité. Un personnage central peuple les deux monde : sa jeune amoureuse et son double.

Après bien des péripéties et un drame qui le marquera profondément, il repart en Sardaigne. Avec un visa en bonne et due forme.

« Chaque matin, il regardera vers le sud, en espérant que, là-bas, les choses changeront un jour. Tôt ou tard, la bêtise reculera. Il sait que c’est possible. Mais en attendant, il s’est juré de s’occuper des jeunes qui arriveront par la voie des mers.

Des jeunes de plus en plus nombreux à courir derrière le « rêve sarde ».

EXPRESS DE NUIT

Dans des trains qui filent dans la nuit noire, l’auteur fait des rencontres fortuites. Destins divers déclinés dans la douce ambiance d’un bar-restaurant ou l’espace étroit d’un fumoir. Vies brisées et recollées. Confidences qui traînent jusqu’au petit matin. Vérités dites par des femmes et des hommes que l’on ne verra plus et qui s’en iront, une fois arrivés au Terminus, semblables aux autres anonymes noyés dans la foule régurgitée par les grosses rames.

Dix-huit étapes dans des pays proches et lointains : Algérie, Yougoslavie, Pologne, RDA, Roumanie, URSS, Chine, Corée…

SOLEILS D’HIVER

Dix-huit nouvelles avec, pour toile de fond, ce soleil hivernal propre à l’Algérie, aveuglant par sa lumière mais si réconfortant par sa douce chaleur. Ces Nouvelles traitent de la désillusion et du grand désespoir qui s’est installé dans nos cités modernes. C’est aussi un voyage au bout de la solitude, cette solitude si effrayante lorsqu’elle est s’entoure de la foule bigarrée, présente par le nombre, mais tragiquement absente…

300 PAUSE-CAFE

Recueil de billets parus en page 1 du quotidien « Le Soir d’Algérie ».

Source: http://www.paperblog.fr

L'Ane d'or, d'Apulée de Madaure


Œuvre monumentale d'un écrivain berbère de langue latine, datant du IIe siècle, elle attend toujours sa traduction en arabe.

L'année 2008, consacrée à la traduction, étant passée, il est de bon ton de revenir sur ce qui nous semble être l'essence et la substance même de cet événement, à savoir la traduction des oeuvres, du moins celles qui présentent les caractères d'un esprit universel.

A ce titre, il en est une qui mériterait que l'on s'y penche sérieusement et avec le recul indispensable pour juger de l'urgence ainsi que de la nécessité d'une telle action. L'oeuvre en question est L'Ane d'or ou Les Métamorphoses d'Apulée de Madaure (125-180), écrite en latin à Carthage en l'an 161.

Le Pr Jelloul Azzouna, dans une étude publiée dans le dernier numéro de La Revue sadikienne et consacrée à Apulée, auteur libyco-berbère étudié, commenté et apprécié en Occident et à son roman, considéré comme étant l'un des plus singuliers et des plus remarquables du génie humain, au même titre que Le Satiricon de Petrone, s'est fait l'écho de maintes exhortations réclamant à cor et à cri, et avec insistance, la traduction en arabe de cette oeuvre.

Notamment celle de feu Mohamed Bachrouch qui avait appelé, dès les années trente et quarante sur les ondes de la radio de la ville de Tunis, à la nécessité de traduire en arabe tous les textes écrits par les Africains (Magon, Tertullien, Apulée de Madaure) en grec et en latin. D'autres ont aussi appelé pour l'émergence et l'étude de la littérature tunisienne préislamique.

Le Pr Jelloul Azzouna s'est employé, dans le passé, à publier deux études autour de L'Ane d'or. La première, en cours d'une seconde édition, est intitulée «La vie quotidienne et populaire d'après l'oeuvre d'Apulée de Madaure», et ce, dans le cadre de l'unité de recherche sur la littérature maghrébine ancienne ; la seconde est intitulée «L'Erotisme dans L'Ane d'or d'Apulée», publiée chez Cérès Editions en 1997.

Dans les pays arabes, L'Ane d'or n'a attiré l'attention que tardivement. En Tunisie, Ibrahim Ben M'rad et Abdelkader Ben Hédia en 1975. Des traductions partielles publiées dans les revues Qisas et Al Hayat al thaqafiya. En Libye, dans une traduction expurgée par A.F.Khéchime, en 1980 pour Floride et en 1982 pour Apologie.

L'auteur de cette étude reproche à la traduction d'un choix de textes d'Apulée par Mohamed Larbi Abderrazak un manque de naturel, un côté affecté et factice, très loin de l'esprit de l'oeuvre originale dont la langue est très proche de la spontanéité populaire, du débit du conte et de la prose d'Apulée.

La traduction ici, écrit le Pr Jelloul Azzouna, est trop intellectuelle et fait perdre au texte, tel qu'il apparaît dans les deux traductions françaises, sa vivacité et sa fraîcheur.

La métamorphose de l'âne d'or

Au départ, une question se pose : pourquoi Isis est-elle présentée comme la déesse qui sauve Lucius de sa condition d'âne, lui permettant ainsi de retrouver son humanité alors que le panthéon gréco-latin grouille de déesses et de divinités ?

Ce choix est celui d'Apulée qui se convertit, à la fin de sa vie, à la religion d'Isis, devenant même un des prêtres de la déesse, détenteur de ses mystères.

Sachant aussi que cette religion orientale, d'origine égyptienne, n'a cessé de se propager d'une façon spectaculaire dans tout l'empire romain durant les premiers siècles de la chrétienté, en sérieuse concurrence avec elle, elle aura été la dernière religion à lui tenir tête jusqu'au VIe siècle.

Pour Apulée, ce berbère fier de ses origines et imbu de culture classique, le choix d'Isis n'est pas dû au hasard. C'est comme si pour cet Africain versé dans la mythologie grecque et romaine, il ne s'agit là que d'un retour aux sources orientales qui plongent leurs racines dans les mythologies indo-européennes.

La métamorphose est, selon Apulée, nécessaire pour apercevoir la «réalité divine» ou pour accéder à l'immortalité divine. L'âne disparaît, meurt. Cette mort est le commencement d'une nouvelle vie, de la vraie vie.

Le vieil âne est dépouillé de sa carcasse. C'est le départ vers une nouvelle vie spirituelle. Isis «illumine la conscience de Lucius d'un nouvel ordre intelligible». La métamorphose est donc un «voyage intérieur», de loin le plus difficile des voyages, le plus périlleux et le plus risqué.
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La métamorphose de Lucius en âne fait apparaître la dualité corps/âme. La peau d'âne et la vie d'âne correspondent à l'aspect matériel et animal de la vie de perdition, de plaisirs et de l'irresponsabilité, alors que le retour à l'aspect humain est perçu comme une renaissance, une résurrection.

Isis est synonyme de l'africanité, de ce retour au terroir, à ces croyances berbères ancestrales qui, au-delà des dieux de l'Olympe, font apparaître le panthéon ancien moyen-oriental comme le seul horizon pour une compréhension profonde à la fois de l'univers et de sa propre âme.

«C'est là, en tout cas, une lecture possible, parmi tant d'autres de ce roman éternel, pour lequel nous renouvelons notre appel pour sa traduction intégrale en arabe et à partir du latin directement et non plus à partir du français ou de l'anglais, comme ce fut le cas jusqu'ici», conclut le Pr Jelloul Azzouna

Adel Latrech 12 Janvier 2009